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18/05/2007

ALICE CINEMA (****)

L'avis de la rédaction

Décidément le cinéma allemand se porte bien. Après le magnifique LA VIE DES AUTRES, LE BONHEUR D’EMMA semble destiné à connaître le même succès dans un autre registre. Cette banale histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose est littéralement transcendée pat l’interprétation des deux comédiens. Jürgen Vogel (Max) campe un homme fragile, solitaire, apeuré, qui force l’empathie. Jördis Triebel (Emma) est bouleversante de vérité pour son premier long-métrage. Tour à tour butée, aimante, dure et écorchée vive, elle est la digne héritière de la fantastique et discrète Marianne Sägebrecht (BAGDAD CAFE). Le réalisateur Sven Taddicken est un parfait directeur d’acteur et un maître de la narration. Il évite tous les écueils inhérents à ce genre de films : le rythme cassé du récit joue tour à tour sur le rire, la tendresse, la révolte, la colère ou le désespoir. LE BONHEUR D’EMMA refuse la morale écoeurante, les plaidoyers larmoyants ou les situations lénifiantes. Il transforme une apparente laideur en beauté profonde. Incandescent.

Franz Miceli

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