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25/05/2007

LA DEPECHE DU MIDI (23/05)

UN VRAI BONHEUR

 Elle a un sacré tempérament, Emma ! Pas facile à influencer, à impressionner, elle qui n'hésite pas à faire le coup de fusil contre les rapaces qui veulent récupérer sa ferme sous prétexte qu'elle a des traites en retard. Elle est belle en prime, Emma, d'une beauté terrestre, épanouie, magnifique malgré ses bottes pleines de boue, ses vieux tabliers, ses pantalons trop grands. Emma, c'est comme une déesse antique qui se serait réveillée dans notre monde tristounet et qui l'illuminerait de sa formidable sensualité, de son fantastique amour de la vie. Emma qui chante à l'oreille du cochon qu'elle va tuer, qui s'émerveille de chaque jour, malgré une solitude qui lui pèse.

 

C'est cette solitude que vient briser Max, quand il atterrit littéralement dans la cour d'Emma, sur le toit de la Jaguar qu'il vient de faucher à son patron-copain, pour aller passer au soleil les dernières semaines qu'il lui reste à vivre avant qu'une sale maladie ne l'emporte. Cet homme, Emma le reçoit comme un cadeau, le regarde, le flaire, le hume, avec cette sensualité un peu animale qui est la sienne et qui va faire naître -ou renaître- chez Max le désir de vivre à fond, jusqu'au bout.

Adapté d'un roman de Claudia Schreiber, « Le Bonheur d'Emma » est un film superbe, solaire et prenant, qui vous touche, vous remue, vous bouleverse et vous donne, au final, envie de vivre vous aussi, à fond et jusqu'au bout, comme Max.

Sven Taddicken filme avec la même sensualité qu'Emma : simple et belle. Et puis il y a Jördis Triebel : elle est… elle EST Emma, magnifique, intense, magique.

V. N.

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