13/06/2007
RUE89.com (****)
Des cochons et un homme font «Le Bonheur d'Emma»
Par Ella Marder (Rue89) 14H57 12/06/2007
Love-story rurale signée du réalisateur allemand Sven Taddicken, "Le Bonheur d'Emma" sort mercredi en France. Une histoire de partage, filmée avec finesse et justesse.
Emma, la trentaine, célibataire, très bohème et criblée de dettes, élève seule des cochons et des poules dans une vieille ferme mal entretenue de Gummersbach, petite ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie où elle fut élevée par son grand-père.
Considérant les animaux avec amour et tendresse comme il conviendrait de le faire avec des enfants, la fermière mène une existence réglée et sans remous, jusqu'à cette nuit d'orage où un grand bonheur littéralement tombé du ciel vient l'accabler. Ce bonheur s'appelle Max, et c'est un rescapé. Se sachant condamné par la maladie, il avait décidé de mettre fin à ses jours prématurément en quittant l'autoroute.
C'est finalement dans la basse-cour d'Emma que le destin fait atterrir la voiture accidentée, et miraculeusement qu'il épargne le trentenaire désespéré, l'homme aux "dents du bonheur"...
Emma le sauve, le soigne, l'héberge, le tient en otage presque, tant la présence d'un homme dans son environnement lui est inconnue. S'en suit un apprentissage de la "cohabitation" et la naissance d'une histoire entre ces deux êtres de solitude.
Adapté en 2005 du roman de Claudia Schreiber "Les Amis d'Emma", le deuxième film du jeune réalisateur Sven Taddicken détaille très finement les rapports humains, le quotidien, ses joies et ses contrariétés constitutives. Le jeu lumineux et naturel de Jördis Triebel et de Jürgen Vogel sert justement ce conte d'amour authentique et éphémère, cette histoire de partage.
La collaboration des compositeurs Christoph Blaser et Steffen Khales vient elle aussi, par la justesse et la discrétion de ses thèmes, habilement offrir des couleurs supplémentaires à l'histoire, que soulignent la photo et les cadres, classiques et maitrisés: impossible de ne pas plonger dans le film.
S'il est d'un genre tout à fait différent de "La Vie des autres", sorti fin janvier et qui a enregistré près d'1,5 millon d'entrées, "Le Bonheur d'Emma" confirme l'impression générale qu'un vent de renouveau souffle sur le cinéma allemand.
► Le Bonheur d'Emma (Emma's Glück), de Sven Taddicken - sortie mercredi - avec Jördis Triebl et Jürgen Vogel - 1h34 - bande-annonce.
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema
LES ECHOS (***)
Max vient d'apprendre qu'il est condamné. Ce solitaire, salarié d'un concessionnaire automobile, décide de partir finir le peu de jours qui lui restent au Mexique, avec de l'argent volé. Un accident le bloque dans la ferme d'Emma, une jeune fermière pas très jolie mais énergique qui, elle aussi solitaire - et couverte de dettes - partage sa vie avec ses cochons, qu'elle engraisse joyeusement avant de les trucider tendrement pour les vendre au charcutier.
Une moisson de prix
D'abord attirée par le pactole, Emma se prend de pitié pour cet homme qui souffre, et la rencontre, qui commence mal, tourne à l'histoire d'amour. Jusqu'au dénouement, inéluctable, mais, par la grâce d'Emma, pour qui la mort est naturelle, aussi digne que bouleversant.
On n'en dira pas plus. Mais on insistera sur l'émouvante tendresse de ce film où on rit souvent avant de pleurer. Le scénario est impossible, certes. Le réalisateur, allemand, Sven Triebel, inconnu, tout comme les interprètes. Mais il y a ici tant de joie de vivre, d'humour, de chaleur humaine, de gravité camouflée sous une dérision légère que l'on est, d'emblée, embarqué, et que l'on sort presque joyeux. Grand prix à Valenciennes, « Le Bonheur d'Emma » nous apprend la générosité. Magnifique, Jördis Triebel, comédienne de théâtre a, pour ce rôle, glané une moisson de prix. Elle les mérite.
12:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema
12/06/2007
ECRAN LARGE.com (****)
Julien Foussereau 12 juin. 2007
Générique. Elle, Emma, fermière hyper roots, prend à part un pourceau, ne lésine pas sur les caresses et les baisers sur le groin. Lui, Max, attend son rendez-vous dans le couloir aseptisé d'un hôpital. Tout en continuant à dorloter son porcin et lui susurrer des mots doux dans le creux de l'oreille, elle l'égorge avec une dextérité inouïe avant de reposer délicatement sa tête sur l'herbe verte. Sorti de l'étroitesse d'un scanner tubuleux, il découvre avec effroi qu'une tumeur pancréatique va l'emporter dans moins de deux mois. On comprend alors que ces deux-là vont inéluctablement se rencontrer. Magie du montage parallèle, magie, aussi, d'un sens affirmé de la narration chez Sven Taddicken qui ne se démentira pas tout au long du Bonheur d'Emma.
Tout est affaire de d'équilibre dans ce film ; celui qui consiste à prendre littéralement son pied en dévalant une pente sur mobylette ou éprouver cette joie inattendue d'en finir avec une vie décidément trop courte alors que sa puissante cylindrée fait une méchante sortie de piste ; celui d'avancer en funambule sur la frontière ténue qui sépare le rire des larmes. C'est dans cette règle implicite que Le Bonheur d'Emma puise toute la force nécessaire pour éviter de dégringoler dans le pathos car, si le film de Sven Taddicken est incontestablement un mélodrame, il oblitère sa mise en image solaire et son sujet bucolique et empêche par là même toute pénétration romantico-neuneu, privilégiant ainsi une troisième voie.
Cette décision lui permet d'ailleurs de délaisser les figures attendues pour énoncer sans en avoir l'air des constats aussi pessimistes que dans l'air du temps comme l'euthanasie et le déclin d'une certaine agriculture artisanale, condamnée comme Max à crever d'une longue agonie faute de subsides. Cette plus-value non négligeable ne doit pas occulter le nœud du film, l'apprivoisement mutuel de deux êtres que tout oppose et que l'adversité va réunir, et la performance sensationnelle de Jördis Triebel dans le rôle titre. Sa présence magnétique, son implication sans réserve dans ce rôle brut de décoffrage valent à elles seules le déplacement tant la comédienne, lumineuse, parvient à diffuser une fascination durable pour Emma (malgré le tiercé « cheveux gras / robe de grand-mère / ongles crasseux » pas vraiment glamour) Rien ne vient la salir, pas même le sang giclant d'une artère jugulaire...
C'est par sa puissante quiétude qu'elle achève de faire basculer Le Bonheur d'Emma dans la catégorie révélation, celle que l'on n'attendait pas, celle qui vous réconcilie momentanément avec le « film de femmes », paravent trop souvent usité pour dissimuler des histoires d'une crétinerie sans fond. Merci.
11:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema
11/06/2007
EN VRAC
Studio (***)
Un petit miracle !
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Première - Aline Paulhe (***)
L'essence du film est grave et forte, les procédés fins et justes (...) la mise en scène fustige la sensiblerie et rend tout terriblement vivant (...) même la mort (...) Tous les Roméo & Juliette, Tristan & Iseult n'ont qu'à bien se tenir.
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La dépêche du midi (****)
Adapté d'un roman de Claudia Schreiber, « Le Bonheur d'Emma » est un film superbe, solaire et prenant, qui vous touche, vous remue, vous bouleverse et vous donne, au final, envie de vivre vous aussi, à fond et jusqu'au bout, comme Max.
Sven Taddicken filme avec la même sensualité qu'Emma : simple et belle. Et puis il y a Jördis Triebel : elle est… elle EST Emma, magnifique, intense, magique.
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Brazil - Eric Coubard (****)
En alliant simplicité et humanité, sensibilité et humour, poésie et tendresse (...) Sven Taddicken a réussi un petit bijou de film, touchant et attachant.
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Rolling Stone - Mathilde Lorit (***)
(...) Jöris Triebel, la plus belle révélation d'un film qui ne cesse d'étonner, jusqu'à nous faire fondre en larmes.
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MCinéma.com - Franz Miceli (***)
Le réalisateur Sven Taddicken est un parfait directeur d'acteur et un maître de la narration(...) Le Bonheur d'Emma refuse la morale écoeurante, les plaidoyers larmoyants ou les situations lénifiantes. Il transforme une apparente laideur en beauté profonde. Incandescent.
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La Voix du Nord (****)
Justes, on ne peut plus justes, en effet, se révèlent les deux prix majeurs attribués à un OVNI de film allemand, Le bonheur d'Emma, offert jeudi soir à un parterre de spectateurs bouleversés. En lui décernant le grand prix de la ville de Valenciennes et en dotant sa vedette du prix d'interprétation féminine, le jury salue le caractère universel, les audaces scénaristiques, la singularité de ton – sa nature charnelle et rustique – d'une oeuvre lumineuse.
14:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema
08/06/2007
LE FIGARO MAGAZINE (****)
Certains petits films ont la grâce. Avec trois fois rien, ils parviennent à nous emporter. Ici, le plaisir est multiplié, car, découragé par un générique imprononçable et un scénario a priori sinistre, on réalise qu'on aurait pu passer à côté. La fin de vie d'un concessionnaire automobile chez une éleveuse porcine n'engendre pas, d'emblée, un enthousiasme délirant. Bien à tort : Le Bonheur d'Emma est tout simplement épatant. Il raconte de façon drôle et subtile la rencontre de deux âmes esseulées. La première, c'est Emma, une campagnarde trentenaire et misanthrope qui, à force de ne parler qu'à ses cochons, est presque devenue autiste. Maternelle avec les bêtes, elle est féroce avec les humains, qu'elle accueille à coups de chevrotine lorsqu'ils ont l'imprudence de mettre un pied dans la cour de sa ferme. Pourtant, lorsque Max atterrit sous ses fenêtres en pleine nuit à la suite d'un accident de voiture, Emma voit immédiatement le blessé comme un don du ciel. Un cadeau qui ne lui pèsera pas longtemps : il est atteint d'un cancer et ses jours sont comptés ...
L'agonie n'est pas un sujet facile. Mais, en filmant les petits riens du quotidien, le réalisateur prouve que tragédie et comédie peuvent coexister, que l'honnêteté et la fantaisie ne sont pas forcément antinomiques, et qu'une langue acerbe peut flirter avec la poésie. Outre l'émotion et le cocasse de certaines situations, c'est surtout l'interprétation des deux acteurs qui subjugue. L'héroïne, Jördis Triebel, crève l'écran par son naturel désarmant. Son visage expressif et lumineux se marie parfaitement à la présence discrète mais intense de son partenaire, Jürgen Vogel. Impossible de ne pas être ému par l'histoire de ceux-là, à la fois triste et pleine d'espoir. Récompensé à Séville, Paris ou Valenciennes, Le Bonheur d'Emma se répand déjà.
Clara Géliot
16:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : FIGARO, cinema
COMME AU CINEMA.com (***)
Notre critique 3*
Simple, solaire, sauvage... savoureux
Eineuh grosseuh fermière qui vit d'amour et d'eau fraîche, de cochons et d'orgasmes sur sa mobylette (grand moment de cinéma) découvre avec joie un homme dans sa chaumière qui vient tout juste de se taper quatre tonneaux en voiture après avoir dévalisé une banque. Comme dit l'autre : "Surpriiise !"
Sacré Charles Ingalls, qui nous avait caché qu'il avait une quatrième fille, qu'elle était de surcroît allemande et plutôt déjantée dans son genre... La romance qui s'engage entre la sauvage Emma et le mystérieux Max est très certainement l'une des plus belles histoires d'amour au cinéma depuis quelques temps. La passion, la nervosité, la densité du jeu de son actrice, la magnifique Jördis Triebel, y sont pour beaucoup, ainsi que la légèreté et la fraîcheur de la mise en scène. La nature, dans son cycle perpétuel de mouvement du soleil et des saisons, des naissances et des morts, éclabousse la pellicule.
Mais derrière cette apparente candeur s'esquisse peu à peu un drame lourd, qui mène de front des thèmes difficiles, comme l'argent (ou plutôt le manque d'argent) et l'euthanasie ; le réalisateur flirte dangereusement avec le pathos, mais contrôle son récit. Et le rapport de sensualité qu'Emma entretient avec tout ce qui l'entoure, animal ou humain, offre des scènes extraordinaires, comme ces instants où elle tue ses cochons pour les vendre. Rarement cinéaste comme Sven Taddicken aura su capter avec autant de vérité et de puissance cet instant où tout bascule, où les paupières se ferment, où le sang coule sur les mains sans les salir, où la grande faucheuse prend la place de la vie. Saisissant de simplicité et de quiétude.
Bartholomé Girard
10:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le bonheur d'emma, cinéma, cinema
IL ETAIT UNE FOIS LE CINEMA.com (***)
Par François Provost
L’amour au milieu des cochons. C’est l’une des images paradoxalement poétiques que l’on gardera en mémoire de ce film aux relents doux-amer pourtant irrésistibles. Soit l’histoire d’une communauté d’originaux vivant dans un village d’Allemagne, et de ce quotidien soudainement bouleversé par l’arrivée, dans le champ d’Emma, d’un homme condamné par la maladie. Qu’on ne s’arrête pas à cette apparente tentation qu’a eu le réalisateur Sven Taddicken de vouloir jouer avec la « nouvelle vague du cinéma allemand » ; Le Bonheur d’Emma est un modèle de film clair, limpide, lumineux, et difficile de ne pas le chroniquer sans en louer d’emblée les nombreuses qualités, surprenant encore grâce à un traitement frontal et sans ambiguïté mettant en scène la rencontre improbable entre deux êtres.
Si l’amour peut vraiment être une solution de substitution, pourquoi ne pas s’y essayer ? C’est ce que semblent se dire ces protagonistes un peu perdus, prêts à se jeter malgré eux dans un tourbillon d’émotions refoulées. L’habituelle succession d’obstacles par lesquels l’intrigue progresse, a la délicatesse de nous balader quelque temps dans une atmosphère récréative qui n’oublie pas sa noirceur intrinsèque (l’un se meurt, l’autre survit). Cet état de fait, évoqué avec sympathie et sans restriction aucune, suffit pour que l’on se prenne d’affection pour des personnages a priori difficiles d’accès (le taiseux et la fermière), bien loin des conventions traditionnelles d’un cinéma sclérosé par le besoin de faire rêver en trompant son audience.
On craint de déjà connaître le parcours qu’effectueront les âmes en peine, mais le film distille ce qu’il faut d’ironie et parfois de cynisme pour éviter le pathos larmoyant d’une intrigue a priori maintes fois traitée. Parfaite en fermière un peu rustre et très méfiante, Jördis Triebel parvient à restituer avec sincérité la femme se réveillant au contact d’un homme simple (mais complexe à sa façon) et, avec elle, les premières émotions touchantes et la maladresse d’un nouveau bonheur éprouvé.
Avec sa galerie de personnages aussi pittoresques qu’inspirés, son cadre champêtre et isolé, presque militant, constituant une claire antithèse de la vie urbaine et désincarnée, le film prend parfois des airs de conte, contenant en sus toute la cruauté sous-jacente que l’on retrouve parfois sous les jolies images. Apprenant à se connaître, cernés par l’hostilité du village et de ses drôles de représentants, Emma et Max n’ont au final pas d’autre choix que de cohabiter au sein d’un espace-temps limité… où chacun aura le temps de vivre, comblant provisoirement des névroses pour l’occasion reléguées dans le passé.
Reste qu’en abordant d’emblée et frontalement le problème vital auquel les personnages seront tôt ou tard confrontés, le film garde une sincérité particulière envers le spectateur, mais perturbe la confiance peu à peu instaurée, qui ne saurait trouver d’épilogue en demi-teinte : ce sera logiquement tout, ou rien. Le plan final, réellement touchant et d’où s’élève une musique aérienne subjuguant l’attention, est à la fois tendre et cruel, mais laisse chacun juger du reste de l’aventure.
Sans chercher la complexité dans la pure fiction alors que le plan s’approchant le plus de la réalité en offre souvent de parfaits exemples, Le Bonheur d’Emma démontre que le cinéma allemand fait preuve d’une extraordinaire vitalité, tant dans le souvenir (La Vie des autres) que dans la fable humaniste saupoudrée de folie. Parlant de vie et de mort avec lucidité et fraîcheur, le film de Sven Taddicken est une très agréable surprise.
09:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, le bonheur d'emma
05/06/2007
A VOIR A LIRE
Notre avis : Nouvelle révélation venue d’Allemagne, Le bonheur d’Emma, de Sven Taddicken, a visiblement fait celui de ses spectateurs (le film a reçu un nombre impressionnant de récompenses dans divers festivals). Ce n’est pas étonnant : il appartient à cette catégorie de films minimalistes et roboratifs qui veulent rendre heureux pour contrer la grise mine. Et, avouons-le, dans son genre, c’est plutôt réussi. Pendant tout le film, deux personnages de rien vont chercher une reconnaissance, une attraction charnelle, un frisson érotique pour torturer la monotonie de leur vie overdosée de tracas et de spleen. Et rien de plus.
Au-delà de la mécanique un rien artificielle de rebondissements aussi farfelus que prévisibles, on est agréablement surpris par la faculté du cinéaste à s’attacher aux petits riens qui font les grands touts des idylles de dernière minute (les regards d’Emma espiègles, émoustillés, inquiets) ; à amplifier un romantisme brûlant dans un canevas usé à la corde (l’homme de la ville qui se ressource auprès de la belle des champs) ; à sonder le désir qui circule au-delà des mots. En somme, à faire la magnifique analyse du bonheur que nul n’élude.
Dans ces conditions, impossible de ne pas être ému. La relation intime entre ces deux âmes blessées qui donnent l’impression de s’être attendues toute une vie devient attachante. Même lorsqu’elle affecte les personnages secondaires qui ne se contentent pas d’être des ressorts vieillots de comédie. Ce film philanthrope doit beaucoup à ses interprètes (formidable Jördis Triebel) qui donnent un relief touchant à l’intrigue maladroite comme une déclaration d’amour et simple comme bonjour. Ça suffit pour rendre heureux le temps d’une projection.
Par Romain Le Vern
14:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, le bonheur d'emma